Inside Insanity
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La vie à l'intérieur et à l'extérieur d'un asile qui renferme plus de secrets que l'on ne pourrait le croire....
 
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 Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres

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Arthur Montgomery

Arthur Montgomery


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MessageSujet: Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres   Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres EmptyDim 26 Sep - 22:09

Roulant doucement, Arthur avait pris cet air de l’homme qui ressasse de mauvais souvenirs et les entasse dans une amertume certaine. Cet air que lui seul pouvait décoder en se voyant dans un miroir. Car non, le policier qu’il était ne voulait pas cogner le directeur de l’asile. C’était un air qu’il s’était donné, depuis longtemps, bien avant la police d’ailleurs. Un air qui rebutait ceux qui l’entourent de trop près dans ses moments importants. Ses moments de réflexions, longues minutes extensibles à heures, durant lesquelles il étale ses pièces d’échec mental et prépare ses coups soigneusement. Il pense, et pour être laissé à sa méditation, il sort une carapace de piques. Jusqu’à présent cela avait toujours marché et il en avait pris le pli. En effet, là, dans sa ford, personne ne l’observait, ne le voyait et encore moins ne pouvait le déranger. Le son de la radio, le dérangeait assez pour le maintenir avant tout sur la route, il se prit inconsciemment au jeu de reconnaître l’artiste qui passait. Etrange outil que le cerveau, qui emmagasine les informations et les stocks dans le subconscient quand le conscient est accaparé à 100%. Encore une réflexion qui l’éloignait de son réel but. Arthur ralenti, encore, jusqu’à rouler à 30km/h. Sur cette route forestière menant à l’institut Apatheïa, il n’y avait pas grand risque toute manière que de se trouver face à quelqu’un.

- Bien,commença-t-il tout haut.

Il parlait seul. Cela arrivait souvent. S’entendre dire les choses fut toujours un moyen de les tester. Un peu comme presser la seringue de vaccin avant d’inoculer le patient.


- Convaincre le directeur de lâcher un morceau

**Et surtout lui faire croire que je fais de la routine pour voir Blake**

Il fallait entrer en contact avec le directeur, sans pour autant réveiller l’eau qui dort parmi ses supérieurs. Il fallait agir…

- Comme si je cherche, simplement, à clore quelque dossier égaré. Manque d’action, rebus de mes supérieurs. Je suis le volontaire des vieux dossiers, le concierge de placards…

**Et celui qui veut simplement, et avec le sourire, clore ces petites affaires. En passant, essayer de voir Swann.**

- D’officier à officier, il est possible de se parler,s’entraîna-t-il, avec ce sourire dont il avait le secret. Ce sourire idéaliste du policier qui pense régler un problème par magie car il est flicEt, être en internement n’est jamais facile, vous voyez. Voir un visage qui le soutien, un visage amicale et de la maison… ça aide.

Quand bien même il fallait rester dans le domaine légal, fallait-il bien se tourner vers la supercherie. Après tout, pensa Arthur, jetant un œil sur les multiples dossiers qui s’étaient allongés sur le siège passager, il ne faisait rien d’illégal. Il faisait son travail. Et son travail était de mettre toute personne dangereuse pour son prochain, loin de son prochain.

La direction n’allait pas aimer qu’il aille parler à la direction. Il le savait. Mais le couvert de fermer des dossiers qui ne mènent nulle part était un bon. Il allait passer pour le bon policier qui se plie aux règles, qui comprend qu’il joue dans une cour qui n’est pas la sienne et surtout dans un court où les mises dépassent son salaire avec de grandes marges d’avance. Il devait paraître docile.

***Ce n’est pas un loup dans la bergerie, mais le berger au milieu de son troupeau.**


Un dernier tournant et il se trouvait vers les deux imposantes grilles en fer forgé de l’asile Apatheïa. L’institut de ses soupçons, l’institut des disparitions et surtout, le lieu chasse gardée qui mettait en route une sirène dans un recoin de sa tête. Il ralenti jusqu’au cabanon du gardien, une main tenant le volant, l’autre tendant sa plaque. Il se nomma, demandant à voir le directeur afin de discuter de petits dossiers. Une fois la grille ouverte, il en remercia le gardien, dont il nota le nom.

**Des fois que tu brûles un feu rouge…**

Une fois dans l’enceinte, c’était au pas qu’il roula, avant de se parquer près de l’entrée du bâtiment principal. Une fois le moteur arrêté, une aide soignant l’accueilli. Cette dernière, gratifiée d’un sourire, enjoignit l’inspecteur de le suivre vers le bureau du directeur, qui l’attendait.

- Ne jouons pas mains ouvertes directeur, j’ai besoin de mes aces, pensa-t-il tout haut, ne prenant que deux dossiers de patients disparus, le plus récent et un ancien. Le reste alla se loger sous le paillasson de la place passager.

Hésitant un moment, il prit tout de même son arme de service et ses menottes, qu’il glissa à la ceinture. Non ; naturellement, il n’allait user de l’un ou l’autre. Mais comme l’eut dit son instructeur à l’académie : « ces deux outils ont de grands pouvoirs pour délier les langues et ce que de part leurs présences. ». Jusqu’à présent, c’était plutôt vrai. Aussi, il fallait le dire, un policier avec comme outil que sa plaque et sa bonne figure, n’était pas aussi crédible. Suivant l’aide soignante, Arthur observa l’agencement des lieux, notant l’état physique et l’activité du personnel sur le chemin du bureau. Cette matinée semblait bien calme, reposante, comme dans ce film, où les gens pouvaient venir se reposer.


**rah quel film déjà ?**


-La vie selon Garp…se marmonna-t-il avant de frapper à la dite porte du Directeur et entrer. Bonjour monsieur le directeur. Je suis l’inspecteur Mongomery, de Northplane. Désolé de venir si tôt, mais je ne voulais pas vous attraper autrement que frais.

Il avait avancé rapidement jusqu’au bureau, tendant la main, les dossiers sous l’autre bras, avec le sourire. Il fallait se présenter comme un léger imbécile, pour mieux leurrer le vrai. Et de son point de vue, l’imbécile était le responsable de ces disparitions. Présent ou pas, cela n’influait rien. En passant pour un simple flic idéaliste, il serait plus aisé de délier les langues qui s’abuseraient de croire qu’il ne verrait pas un os jeté.

**J’aime ce job**
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MessageSujet: Re: Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres   Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres EmptyMer 29 Sep - 8:10

PNJ : Directeur Eric Simpson.


Le Directeur Simpson n'était pas un idiot et il était encore moins né de la dernière pluie. Il savait pertinemment que certaines personnes s'intéressaient à son asile depuis quelques temps, cependant, il avait réussi à graisser la patte à assez de monde pour que cela s'arrête. Tout du moins en surface, car il était clair que les plus entêtés ne lâcheraient pas le morceau si facilement. L'homme avait toutefois des arguments pour convaincre et la gestion de son établissement était si limpide que personne ne trouverait quoique ce soit en farfouillant. Des chiens. Voilà ce à quoi tous ses curieux lui faisaient penser. Des chiens errants, des bâtards, traînants autour d'une belle demeure, là où ils ne seraient jamais invités, creusant pour tenter d'y entrer, gardant dans leurs misérables crocs le moindre os sur lequel ils pourraient tomber en chemin. Pitoyables et pathétiques. N'avaient-ils donc rien d'autre à faire que de venir l'emmerder? Ce Arthur Montgomery en particulier, celui qui s'avançait à l'instant même sur le chemin de gravier qui le menait vers le bâtiment administratif. Sur l'écran de contrôle, le Directeur ne pouvait pas distinguer grand chose de son adversaire, car il s'agissait bien de cela, un combat qu'il allait devoir mener. A plusieurs reprises déjà, le petit flic avait tenté de venir lui parler, sans succès. Il l'avait perpétuellement rabroué, laissant le soin à ses supérieurs de lui faire comprendre qu'il avait intérêt à ne plus venir traîner près de l'Asylum. Apparemment, cela n'avait pas suffit et c'était plus par curiosité et par envie de jauger son ennemi que l'envie de répondre à ses questions, qui avaient amené Eric Simpson à autoriser l'homme dans son enceinte. Cependant, il suffisait qu'il s'écarte ne serait-ce que d'un cheveu du chemin qu'il était censé suivre et il aurait de très sérieux ennuis. L'asile restait un domaine privé et rien, même pas la plaque de pacotille de l'officier, ne lui permettrait d'aller fouiner à droite à gauche.

L'homme se rassit dans son bureau, appelant deux infirmiers pour qu'ils se tiennent prêts à raccompagner son « invité » à sa voiture lorsque l'entretien serait terminé. Il donna comme consigne qu'aucun membre du personnel ne traîne dans les couloirs, afin d'éviter de possibles, et fallait-il le dire, suicidaires, fuites de la part des employés. Lorsque tout le dispositif de sécurité fut mis en place, il se servit une grande tasse café bien corsé, contemplant par la fenêtre les différents bâtiments de l'Asylum. Celui-ci le fascinait littéralement, depuis toujours d'ailleurs et le jour de sa nomination à sa tête avait été l'un des plus beaux. Tout y était parfait et absolument rien ne devait venir troubler cet équilibre qu'il tentait d'injecter en ces lieux. Tout d'abord pour le bien-être de ses patients et puis.... et puis..... il y avait son « petit projet » comme il l'appelait affectueusement. Lui qui avait toujours voulu faire de grandes choses, voilà qu'en prenant les commandes de la direction, on lui en avait offert l'opportunité! Et quelle opportunité! L'une de celle qui ne se présente qu'une fois dans une vie, l'une de celle qu'il est impossible de refuser tellement elle est belle et grande! Oui, son Petit Projet représentant tout à ses yeux et il y consacrait un maximum de temps. Bien sûr il ne délaissait pas la gérance de son établissement, bien au contraire, il y apportait le plus grand soin, mais ceci n'était fait que pour avoir les mains libres pour ses activités d'à côté.

Sa tasse de café à la main, il fut sorti de ses pensées lorsque l'on frappa trois coups à sa porte. Il lui jeta à peine un œil et murmura un « Entrez », son regard restant fixé sur le parc. La tornade qui déboula dans son bureau ne lui plut aucunement. Une espèce d'imbécile, quoique dangereusement intelligent, qui se croyait tout permis, comme de débarquer à pas d'heures pour venir le déranger dans ses activités. Faisant pivoter sa chaise, l'homme se retrouva face au nouvel arrivant qu'il jaugea d'un seul coup d'œil, un sourire quelque peu malveillant sur les lèvres bien que le reste de son expression et de son attitude soit des plus neutres. Il se leva et avança sa main pour serrer celle d'Arthur Montgomery, déployant ainsi toute sa masse. Haut de près de 1,95 m pour plus de 100kg, il était le genre d'homme qui impressionnait directement par sa corpulence, bien qu'il se douta que cela n'aurait aucun effet sur le policier.


- Directeur Eric Simpson. Il est en effet très tôt. Vous seriez arrivé il y a quelques minutes, vous ne m'auriez pas trouvé ici. Que me vaut l'honneur de cette visite Inspecteur.

Poli en tout point, il l'invita d'un geste à prendre place sur l'une des chaises devant lui. Il le fixait maintenant avec une attention toute particulière, se demandant quelle excuse l'homme allait bien pouvoir trouver pour justifier sa présence en ces lieux. Une chose était sûr, le Directeur appellerait ses supérieurs dès que l'officier aurait tourné les talons. Il n'avait pas eu le temps de le faire avant qu'il n'arrive devant sa porte, cependant il était essentiel que des gens plus haut placés que ce Montgomery veillent à ce qu'il ne vienne plus déranger la tranquillité de l'Apathéïa Asylum.
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Arthur Montgomery

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MessageSujet: Re: Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres   Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres EmptyVen 1 Oct - 19:11

Mainte fois la porte avait gardée son silence et lui reparti. Non c’est pas vrai. Que trois ou quatre fois. Plus ? Peut être mais si à chaque fois on le raccompagnait, ça ne comptait pas vraiment. Et dans les stats non plus. Cette fois c’était comme enfoncer la herse. Décidé, mais contenu, Arthur arpentait la distance entre la porte et le géant, qui lui offrait sa main. Il serrait fort le bougre. Debout, ainsi avancé vers l’inspecteur, ça ne lui plaisait pas. Tout pour lui rappeler que le chef des lieux et le poids lourd était bien celui qui semblait.

Sa tasse a café, son air, sa carrure, Rien ne plaisait à Arthur dans cette image du directeur de l’asile. Rien, et ce depuis leur toute première rencontre. Tiré à quatre épingles, le policier ressentait l’écart de couche sociale monter en lui. Une pilule difficile à avaler par moment. Mais tout, un jour ou l’autre, tombe. C’est la gravité.


**Intimide-moi, mais si je trouve une contravention non payée, je serai au final le dominant.**

Sans rien oublier de sa courtoisie cependant il répondit avec le même sourire accroché, poli, et peu naturel.


- Dans ce cas mon timing Monsieur Simpson n’aurait pu être plus impeccable !lança Arthur, histoire de détendre l’atmosphère. Tenter pour être exact. A part vous couper dans votre café… il reposa les deux dossier sur ses jaambes qu’il croisait à l’instant, avant de reposer la main droite sur les dit documents, l’avant bras gauche sur le poignet droit, le tout en marquant un temps.

**Je suis là, et je ne partirais pas si aisément cette fois**

- Je viens de la part de quelques petites plaintes. La plus récente date de… Nouveau temps avant d’ouvrir le premier dossier, le tourner vers le directeur et se remettre au fond du siège. Date d’il y a deux ans pour être précis. D’ordre public qu’il fut patient ici à l’Apatheïa Asylum, sa mort n’a pas éveillé grand-chose. Un Ochlophobe avéré doublé d’un Mysophobe qui soudain s’éclipse de votre complexe. Voilà que sa disparition a été annoncée comme étant une mort en état hostile…[/color]

**sourit !**

Et le corps suivit l’esprit avec un sourire visiblement forcé et moqueur, remettant une main sur le dossier pour ne laisser qu’une photo d’archive, celle de son admission, au directeur. Il ne fallait pas qu’il lise le rapport pour le recracher. Trop facile. Trop gros.

- En même temps, quand le monde vous est hostile hein, facile d’y laisser sa peau. Et bien, Erwan Lewis n’est pas réapparu, non. Je suis juste venu avoir votre fin mot à son histoire. Clore… Un dossier qui encombre notre commissariat et attend l’archive. Cela ne sera pas bien long, d’autant qu’il n’y en a que deux qui ont attirés mon attention.

** ces deux dossier et le tien personnel**

Tout en parlant, l’inspecteur avait tiré un bloc notes et un stylo, reposant le tout par-dessus le dossier de Maria Vasquez, pour éviter à Simpson de se préparer mentalement à répondre à ce dossier. Il devait lui faire peur, et tout autant le rassurer. Un jeu de bâton et carotte ardu. Un jeu de patience, de faux semblants. Arthur plaçait ses pions à la boucherie. Des petits pions, qui nulle doute, ressurgiront au moment opportun, pour peu qu’il ait les pièces nécessaires pour le puzzle de l’institut.

Pour se faire, Arthur avait placé ainsi sa stratégie : il clos les dossiers, il les ferme officiellement et devant témoins. Eric Simpson ne devait voir en lui qu’un joueur de basse catégorie qui ne cherche même pas à s’élever. Mais il devait surtout ne plus être surveillé en permanence. Mauvaise approche passée, il se devait d’être plus calculateur, plus fourbe.


** Mais toujours aussi légal et intègre**

- Si vous avez, peut être des détails qui ne seraient pas déjà dans le dossier concernant sa mort, sait-on jamais que ça fasse mieux sur le rapport,sourit-il
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MessageSujet: Re: Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres   Parlons affaires ouvertes, cloturons en d'autres EmptyDim 7 Nov - 20:18

Le directeur ne se séparait pas de son sourire qu'il avait accroché à ses lèvres au moment même où l'inspecteur était entré dans son bureau. Il s'agrandit encore plus lorsque l'homme expliqua la raison de sa venue à cette heure si matinale. Sans même un regard pour les dossiers que son vis-à-vis tenait sur ses genoux, il l'écouta avec attention, ne riant aucunement à ses pseudos-blagues, le fixant d'un regard glacial et dépourvu de sympathie. Il savait rester poli, certes, mais à peine était-il arrivé que ce flicard commençait déjà à lui pomper l'air! Et tout ça pour quoi? Pour venir racler des indices quelconques sous le prétexte fallacieux de clore de vieilles enquêtes de façon définitive. Mon œil oui! Il voulait plutôt apporter de l'eau à son moulin et venir fouiner comme il le pouvait! Il ne fallait toutefois pas trop compter sur la bêtise de Simpson qui savait repérer des pièges à des kilomètres. Si après toutes ces années il était encore à la tête de l'Asylum et que son petit projet n'avait pas été révélé au grand jour, c'est bien qu'il y avait une raison à tout cela. L'homme était d'une prudence extrême, voir même maladive et il ne laissait rien au hasard. Les mesures de sécurité dans son établissement étaient telles que si quelque chose filtrait, il était immédiatement au courant. Pourtant, il réfléchit à la possibilité de les renforcer encore un peu plus afin que ce genre de moment ne se réitère pas et qu'on ne vienne plus l'importuner. Cet Arthur Montgomery devait disparaître de sa vue et vite avant que la situation ne devienne dangereuse pour lui.

L'homme était resté concentré sur le discours du policier et ne réagit nullement à l'évocation du nom du patient. Bien évidemment, il s'en souvenait. Il se souvenait de tous ceux qui avait été intégré à son programme. Erwan Lewis avait été un pion des plus utiles et malléables et il avait été dommage que sa participation tourne aussi court. Cependant, c'était là les aléas de la vie et le directeur n'éprouvait à l'égard de ce disparu déclaré mort aucune empathie. La tristesse venait au début, comme une nourrice qui perd la mort de l'un de ses « enfants », l'homme éprouvait une blessure dès que l'un des membres du programme était évincé. Après tout, son rôle était de les protéger, comme le ferait leur mère si elle le pouvait, d'un monde hostile et noir qui ne les voulait pas. Ces hommes et ces femmes étaient mis au ban de la société à cause de leur maladie et rien que cela le révoltait littéralement. En même temps, ils participaient à une mission plus grande et plus noble et quand il était normal que certains chutent. Il ne fallait pas s'apitoyer sur leur sort mais en faire des exemples et continuer la route coûte que coûte en apprenant des erreurs passées.

Eric Simpson continua à fixer son interlocuteur sans accorder un regard à la photo que le policier venait de poser sur son bureau. Il lui montrait ainsi qu'il avait de la considération pour ses patients, quoique son « invité » pense et qu'il les connaissaient tous. C'était, selon lui, ce qui faisait sa qualité de directeur. Il était tenu de connaître ses résidents, leurs maladies, leurs évolutions et régressions, non seulement par simple professionnalisme et pour faire tourner la boîte comme il se devait, mais également pour repérer les potentiels candidats au programme. C'est donc sans détacher son regard de Montgomery qu'il lui répondit d'une voix calme et rocailleuse qui ressemblait plus à un murmure sourd et inquiétant qu'à autre chose


- Je me rappelle parfaitement d'Erwan inspecteur. C'était un garçon des plus charmants et qui avait réussi à s'intégrer à notre établissement malgré les différents troubles dont il souffrait. Sa thérapie lui avait apporté de nombreuses améliorations vous savez. Cependant, comme tout traitement médical, il y a parfois des rechutes. Ce n'était pas un grand habitué de la question et lorsqu'il fit sa première, cela l'anéantit totalement. Après ça il ne faisait plus aucun effort et il était très dur de garder un contact avec lui. Un soir il a agressé plusieurs de nos employés au moment des contrôles et il a réussi à s'enfuir dans le parc. Aussitôt nous avons mis en place une battue qui l'avait repéré près du secteur nord-ouest de la propriété. Mais avant que l'on n'arrive sur place, il s'était volatilisé.

L'homme marqua une pause avant de reprendre, son sourire s'élargissant encore un peu plus.

- Je crains fort que tout ceci soit déjà dans le rapport et de manière bien plus détaillée qui plus est. Je ne sais pas si je vais vous être d'un grand secours pour clore cette terrible affaire ou la deuxième dont vous voulez me parler.

Le directeur n'était pas dupe et le fait que Montgomery dise clairement que deux dossiers avaient attirés son attention mettaient déjà l'homme sur ses gardes. C'était donc qu'il cherchait quelque chose, qu'il était déjà attentif, à la base, à des détails qui pouvaient paraître suspects. Plus l'entretien avançait et plus l'inspecteur devenait incommodant. Au moment où il sortirait de là, si sa carrière n'était pas finie, il devrait s'estimer heureux... Il allait devoir écourter cette visite sans attendre avant qu'il ne perde son calme. En temps normal il ne se serait pas laissé emporter, mais depuis quelques semaines déjà, avec ces soucis au niveau du programme et cette chose qui ne voulait pas........ Bref, il fallait qu'il arrête d'y penser tout de suite et qu'il se reprenne! Rien ne devait transparaître de ses inquiétudes qui n'étaient absolument pas liées à la venue du policier. Si ce dernier pensait avoir marqué des points, ça aurait été le pompon! Non, rester calme, poli, serein et le dégager s'il voulait s'incruster plus de temps qu'il n'était raisonnable. Oui, voilà la stratégie qu'il se devait de suivre et de maintenir en tête.
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