Nom: Gray
Prénom: Hanae
Surnom: Lotus, Hana
Age: 24 ans
Profession: (pour les internés, donner l'ancienne profession) Aucune : elle est internée depuis la fin de ses études secondaires
Trouble psychique: Phobique (claustrophobie, autophobie, suiphobie ), Hanae utilise le sexe et la séduction comme échappatoires.
Caractère: Hanae Gray est une personne complexe. Autrefois très éveillée, possédant la vivacité et la légèreté des enfants, la petite américano-japonaise a en 20 ans bien changé.
Il n’est pas facile de parler du caractère d’une phobique sans évoquer ses phobies, non ? Cela fait partie d’elle et conditionne ledit caractère.
Hana est donc claustrophobe, autophobe et suiphobe. Ce qui fait qu’elle préfère les grands espaces, et la liberté, surtout celle offerte par la nature, comme le veut la logique. Mais il faut ajouter à ceci une suiphobie, c’est-à-dire la peur de soi-même. Peur qui lui est venue à l’adolescence, entraînant paradoxalement une incapacité à s’accepter soi-même, qui a son tour développa un manque flagrant de confiance en elle, et une absence totale d’estime d’elle. La jeune femme se hait. Avec violence. Elle est donc considérée dangereuse pour elle-même et à tort, pour son entourage. Cela a entraîné une autophobie (peur de la solitude) : Hanae a peur d’elle-même, se voit comme une personne nuisible. C’est pourquoi elle cherche le contact avec les autres, quelles qu’ils soient. Cela en fait une personne assez sociable, même si, que ça soit clair, c’est dans son intérêt (bien qu’elle prenne un certain plaisir à parler avec n’importe qui). Elle se lie très facilement d’amitié, étant d’un caractère assez facile, mais reste très secrète, et gare à quiconque la trouve en pleine de crise…
La jeune femme cherche un refuge dans la séduction. Elle se hait, mais cherche à ce qu’on l’aime. Inconsciemment, ce qu’elle cherche, c’est se prouver qu’elle mérite l’amour qu’on lui porte, qu’elle vaut quelque chose.
Description physique: Si Hanae Gray porte un prénom japonais et un nom américain, tout en possédant les deux nationalités et en maîtrisant les deux langues, c’est dans son physique le côté japonais qui ressort, sans aucun doute. Elle ressemble beaucoup à Akisa, sa mère. Même ossature fine, même teint légèrement basané, mêmes yeux bridés aux cils immenses qui n’ont besoin d’aucun mascara amplifiant pour donner à Lotus ce regard de biche, cependant de couleur chocolat, comme ceux de Lysander, et non d’un noir d’encre comme ceux que possède la jolie japonaise. Une chevelure naturellement lisse d’un brun rehaussé de mèches dorées vient encadrer son visage bien dessiné. Du côté américain de la famille, elle a hérité d’une stature assez haute, avec son mètre 65 (elle dépasse de dix bons centimètres sa maman) et d’une bouche aux lèvres pleine, toujours rosées sans même avoir rajouté un quelconque cosmétique. Côté fringues, la demoiselle porte en générale des robes longues au décolleté assez prononcé, même s’il lui arrive de porter des vêtements plus simples, jean et pull.
Elle montre au monde un visage toujours souriant, si bien qu’on en arriverait presque à penser qu’elle n’est pas malade, mais qu’elle fait partie du personnel. Cependant, dès qu’elle est seule dans sa chambre, ses phobies reprennent le dessus, et ce sont des crises, des cris à n’en plus finir, jusqu’à ce qu’une infirmière arrive et lui passe une camisole avant de l’assomer avec un calmant.
Famille: Son père, Lysander Gray, américain originaire de New York et Akisa Fujii, sa mère, japonaise venant de Hokkaido.
Histoire: Tout commença avec un coup de foudre. Celui de Lysander Gray, photographe et dessinateur déluré d’origine new yorkaise, ayant déménagé quelques années auparavant dans la ville de Northplane ; et d’Akisa Fujii, étudiante japonaise plutôt introvertie qui avait débarqué dans la ville suite à une visite chez sa correspondante américaine. Lysander avait 27 ans, Akisa, seulement 18. Ils se rencontrèrent dans la forêt de Northplane, et se mirent à discuter, de tout et de rien. Il la trouva merveilleuse, il la faisait rire et l’attirait. Ils se revirent. Plusieurs fois. Et avant de comprendre comment tout ça était arrivé, ils étaient amoureux. L’échange scolaire était fini, mais Akisa choisit de rester avec son bien-aimé. Faisant fi des sacrosaintes règles de bienséances japonaises, ils décidèrent de vivre ensemble sans mariage, et de leur union naquit une petite fille, qu’ils prénommèrent Hanae.
La petite faisait leur bonheur. Elle était gentille, malicieuse et énergique, et remplissait leur appartement de rires enfantins. Puis arriva l’accident. Hanae avait alors dix ans. En rentrant chez elle après l’école, elle prit l’ascenseur, comme à son habitude, pour ne pas avoir à monter les 227 marches qui la séparaient de son appartement au septième étage d’un immeuble plutôt vétuste. Arriva ce qui devait arriver. L’ascenseur se bloqua entre le quatrième et le cinquième. Dans la cage qui faisait à peine un mètre carré, la petite fille appuya sur le bouton d’appel, s’attendant, comme on le lui avait appris, à ce que quelqu’un réponde. A l’autre bout de la « ligne », silence. Personne. Elle recommença. Toujours rien. Son geste devint frénétique. Sans résultats. Tout à coup, cette cage d’ascenseur qui lui était pourtant familière devint un lieu hostile. Il fallait se rendre à l’évidence, elle était coincée. Et pour combien de temps ? Son père travaillait chez lui, mais il était tellement à l’ouest qu’il ne s’apercevrait sans doute pas avant un moment que sa fille n’était pas rentrée. Quand à sa maman, elle ne reviendrait pas avant une heure au moins. Une sueur froide coula le long du dos de l’enfant. Et si personne ne la retrouvait, et qu’elle restait là, jusqu’à ce que… ? Et si les câbles de l’ascenseur se rompaient, l’entraînant dans une chute mortelle ? Et si on ne pensait pas à vérifier l’ascenseur, quand on la chercherait ? Elle se recroquevilla sur le sol, jetant des regards apeurés aux murs froids qui l’entouraient, l’oppressaient. Et le temps passait. Comme prévu, Lysander ne se rendit compte de rien, absorbé qu’il était par le travail qu’il devrait rendre demain à la première heure. Ce ne fut que lorsqu’Akisa rentra chez elle en râlant parce que l’ascenseur était encore bloqué et lui demanda ou était leur fille qu’il s’aperçut de son absence. Ce fut un branle-bas de combat. Ils appelèrent l’école, et on leur dit qu’Hanae était bien partie. Ils appelèrent la police, qui n’avait eu vent d’aucun accident impliquant une enfant de dix ans. Ils appelèrent ses amies, mais personne ne l’avait vu… Fous d’inquiétudes à mesure que le temps passait, ils eurent enfin la présence d’esprit de descendre voir la concierge, qui leur dit que leur fille était rentrée dans l’immeuble. Eclair de génie. L’ascenseur ! On appela les pompiers, et ce ne fut qu’après avoir été enfermée près de trois heures dans l’exigu local que la petite fille en fut extraite. Dans un état assez grave, elle fut emmenée à l’hôpital. Elle se remit, mais développa depuis une claustrophobie assez lourde.
Malgré tout, elle pouvait vivre. Elle passait juste plus de temps dehors… Et puis ses parents la soutenaient et lui apportaient tout le soutien nécessaire. Elle grandit, et parvint à l’adolescence. L’adolescence… la période de toutes les névroses, n’est-ce pas ? Du refus du monde, et surtout de soi-même. En général, cela dure un temps, le temps que l’adolescent se rende compte que malgré tout, il n’est pas si mal que ça. Chez Lotus, ce refus s’installa pour ne plus repartir, malheureusement. Plus qu’un refus, cela devint une peur. Elle ne pouvait plus se regarder dans le miroir, ne supportant même pas sa propre image, qui réussissait à lui inspirer des crises d’angoisses assez spectaculaires. Elle était persuadée qu’elle était mauvaise, et dangereuse. Pourquoi ça ? Personne dans son entourage n’aurait su le dire. En même temps, personne ne savait qu’elle fuyait la solitude pour ne pas rester seule avec elle-même, avec ses pensées et tout ce que ça pourrait engendrer. Personne n’imaginait qu’elle se blessait elle-même dans l’idée de se dissuader de faire le mal. Elle vieillit, cette peur profondément ancrée dans son être. Puis vint un jour un peu plus dur que les autres, un peu plus sombre. Pas grand-chose. Seize ans. Un chagrin d’amour. Et cette assurance que si elle ne s’arrêtait pas, elle pourrait Le tuer. Il fallait couper l’herbe sous son propre pied… Hana était seule. Elle ouvrit la fenêtre du salon et monta sur le rebord. Elle tourna sa tête vers le ciel tandis que le vent faisait voler ses longues mèches noires. Elle inspira un grand coup… et fut violement jetée sur le parquet du salon par son père, miraculeusement entré dans la pièce. Il s’en était fallu de quelques secondes. A partir de cet instant, ce fut l’escalade. Elle n’avait plus qu’une idée en tête, mettre fin à ses jours. Pas parce qu’elle était malheureuse, non, mais parce qu’elle avait peur d’elle-même. Paranoïa ? Schizophrénie ? On diagnostiqua beaucoup, mais aucun des psychiatres qu’elle rencontrait ne devina, puisqu’elle refusait de parler. Elle multipliait les tentatives, et les cicatrices sur son corps étaient de plus en plus nombreuses… Quand elle rencontra l’amour. Le vrai. Le beau. Celui qui est promis à un avenir. L’amour… et ce qui va avec. Ce fut avec ses premières expériences charnelles que l’adolescente se rendit compte que se rapprocher de quelqu’un lui faisait oublier sa suiphobie. Elle multiplia les aventures, avec divers partenaires. Ce qui poussa les psys à rajouter à la liste d’hypothèses ce mot : nymphomanie.
Les années passèrent, et Lysander et Akisa ne savaient plus quoi faire. Hanae cherchait par tous les moyens à se détruire dès qu’elle était seule, mais montrait un visage tout à fait agréable en public. On leur rapportait ses frasques, et la moitié de la ville la prenaient pour une traînée, qui couchait avec tous ceux qu’elle pouvait. Ils avaient la certitude que ce n’était pas conscient, qu’elle ne se conduisait pas délibérément en fille facile. Mais que cherchait-elle ? Ils avaient pour leur fille un amour bien réel, mais ne sachant pas quel mal l’atteignait, ne savait pas comment y remédier. Etait-elle réellement malade ? Etait-ce son cerveau qui fonctionnait mal ? Pour finir, on leur parla de l’Apatheïa Asylum, tout proche. La solution à leurs problèmes ? Peut-être réussiraient-ils là où tant de spécialistes avaient échoués ? Ils en parlèrent à leur fille. Celle-ci resta dubitative. Un asile pourrait-elle la guérir de ce mal-être ? Etait-ce ce dont elle avait besoin ? D’un autre côté… elle n’était pas comme les autres, et le savait. Restait à savoir si elle était condamnée, ou s’il lui restait une chance d’avoir un jour une vie normale. Elle accepta, par défaut. Quelques mois après ses vingt-quatre ans, elle devint patiente de l’Asylum.
Avatar utilisé: Michelle Yeoh
Ou alors commencer un nouveau RP, as you want.